Le 7 mars 1916, l’escadrille CEP 115 avec ses avions est dirigée sur le plateau de Malzeville (54) au nord ouest de Nancy où elle arrive à l’emplacement qui lui a été assignée le 8 au soir. Elle commence à s’administrer le 9 novembre 1915 au matin
Mars 1916: Arrivée au front de la CEP 115
Le 7 mars les cinq premiers équipages, partant de Dijon, rejoignent le terrain de Malzeville , chaque équipage étant composés de deux pilotes et d’un mécanicien en premier (CEP 1,2,4,6 et 7). Le 6éme équipage tombé en panne à Neufchâteau (CEP
ne rejoindra le plateau que le 11 mars. D’après R.Martel: « Ces gros appareils trouvent asile à une corne du terrain près d’un bois de sapin qui deviendra leur repère d’atterrissage. A l’ombre de cette masse aux couverts profonds, les Caproni disparaissent dans le prolongement des lisières et les avions allemands les rechercheront longtemps sans succès ». La CEP 115 intègre le Groupe de bombardement n° 2 (GB2) virtuellement détruit par la perte des escadrilles 104, 105, 106. C’est ainsi que le 11 mars la CEP115 commence son entraînement au front avec quatre vols d’essai en charge et d’exercices de groupement. Un avion se pose en panne à Laxou (CEP 1) et ne rejoindra le terrain que le lendemain tandis que deux autres (CEP 4 et 2) connaissent des problèmes moteurs (cylindre sur Canton Unné et sous régime sur Rhône).
Le 14 mars commencent divers vols d’essai de montée au cours desquels les meilleurs atteignent l’altitude de 2100 mètres. A partir du 17 mars les équipages vont commencer les exercices de lancements de projectiles au champs de tir de bois l’évêque situé à 25 km de Nancy, au sud de Toul. Ce même jour le Cne Lefort commandant l’escadrille fait sur les lignes un essai de mitrailleuse sur un trajet de plus de 180 km, par Neufchâteau, Pont St Vincent, Lunéville et Dieulouard.
Le 22 mars le cal Jaouen abîme le CEP n° 6 à l’atterrissage tandis que son collègue le cal Reydellet endommage lui le CEP n° 7 lors de son 1° vol solo. Le 23 mars on note l’arrivée du CEP n° 5 au front. Le 30 mars 1916 pour ce qui ressemble à une reprise en main, le cal Jaouen vole en double commande avec le Cne Lefort cdt l’escadrille, tandis que le Cal Reydellet occupe la fonction de mécanicien.