J'espère que cette fois - ci c'est bon

P

P

merci franck tes photos sont superbes

je confirme , ces photos elles sont pas mal

prenons des photos des 2000 de la Douze tant qu'on le peut

Quand je regarde mes photos de SMB2 au décollage ou atterrissage, l'arrière plan a bien changé et, aujourd'hui, l'ambiance photographique est largement supérieure à mon époque! Bravo Frank et ce genre d'image restera pour la postérité!
JJ

quant plus tard il n'y aura plus que des drones le petits jeunes baveront sur ces photos

P

jean-jacques PETIT a écrit:

Quand je regarde mes photos de SMB2 au décollage ou atterrissage, l'arrière plan a bien changé et, aujourd'hui, l'ambiance photographique est largement supérieure à mon époque! Bravo Frank et ce genre d'image restera pour la postérité!
JJ

Jean - Jacques, j'aimerais bien que tu les ressortes, tes photos de SMB2 et F1: j'enregistrais systématiquement les pages de "l'Armée de l'Air selon JJP", et malheureusement, mon disque dur a crashé.

P

A la demande de M. Frank, je poster ici quelques vues de SMB 2 au décollage et atterrissage, prises entre 1973 et 1977.

Je tiens à préciser qu'à cette époque préhistorique, le GPS n'existait pas dans le commerce, le téléphone portable n'existait pas, la TV HD n'existait pas, les écrans plats n'existaient pas, les Playstation non plus et, surtout, les appareils photo numériques n'existaient pas. Donc, en bon dinosaure que je suis, je prenais les photos avec un Zenith (construction soviétique... sur une base FAS!) 24x36, objectif 50mm. Je n'avais pas assez de sous (nous étions en francs et non pas en euros, mais un sou est un sou, comme disait pépé à mémé en allant au bar boire un coup) pour m'acheter un téléobjectif et la plupart du temps, j'utilisais du film N&B que je ne faisais pas tirer sur papier car ça revenait trop cher. Je n'ai commencé à faire plus de diapo que N&B vers 1976.
Ceci précisé pour amener un peu d'indulgence quant à la qualité des clichés. C'est parti!

Le 112YM au décollage en juillet 1973. Deux bidons de 625 litres et les supports Sidewinder.
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Le 22ZL du 2/12 Cornouaille se pose en novembre 1974, configuration 7B (lisse avec les Sidewinder).
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Le 127ZN se pose avec parachute en 1975, configuration 7B également.
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Dessous le SC Leleu se pose avec le 156YA à l'issue de son dernier vol sur SMB2 le 12 mai 1977. Quelques années plus tard, il effectuera le dernier vol Mirage F1 du Cornouaille. Je le retrouverai à Mont de Marsan comme chef des M.O.
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Je termine avec le 50ZE au décollage en piste 09 par un jour de beau temps de juin 1973 (c'est certainement pour ça que j'ai pris la photo!).
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Voilà, pour satisfaire Frank et un prochain post sera consacré aux Mirage F1... j'en ai moins car le 2/12 les avait depuis un an quand je suis parti et le 1/12 était en transfo.
Vive la Douze!
JJ

c'est vrai que le parallèle de vos photos est très intéressant

Merci à Jean -Jacques d'avoir répondu favorablement et rapidement à ma demande.

Ces documents sont inestimables, car ils existent, d'une première part, et son propriétaire accepte de les diffuser, de seconde part.

Actuellement, nous sommes confrontés à un paradoxe : le photographe peut disposer de matériel lui permettant de faire des photos décentes sans avoir besoin de développer une expertise démentielle, et de photographier à des distances inimaginables dans les années 70, 80.
De surcroît, sauf pays "à risque" - qui d'ailleurs d'un point de vue spottique seraient furieusement intéressants -, on constate que le spotter est bon an, mal an, accepté. ça dépend des jours, de qui assure la sécurité à ce moment là, et des bases, mais dans l'ensemble, c'est un fait.

Mais (car pour avoir un paradoxe, il faut un "mais")....les avions deviennent furieusement rares, par rapport à la période 1950 - 1995.

Un ami avec lequel je spotte le plus souvent (et à qui je dois ce que je sais en photo) me racontait ses parties de spotting en Hollande, Allemagne ou Angleterre dans les années 80. Hallucinant: des bases absolument partout, des sujets alléchants (F4, Lightning, Canberra, Hunter, F104, F5, Harrier, Mirage et j'en passe), mais des conditions techniques, et matérielles beaucoup, beaucoup plus difficiles: il fallait gérer la distance et la mise au point manuelle des appareils, le résultat ne se voyant en outre qu'au développement. Bref, aucun droit à l'erreur.

Comme je dis souvent: si on avait les sujets de l'époque avec les conditions de maintenant, on serait les rois du pétrole.

D'un autre côté, les photos comme celles que nous propose Jean - Jacques ont quelque chose que les photos actuelles n'ont pas: l'intérêt de la rareté.
Personnellement, très longtemps ma seule doc sur le B2 a été constituée par le Bouquin Ouest France de Jean - Jacques, que mon père a acheté il y a au moins 35 ans, que nous avons toujours et qui constitue encore ma doc de base.
Ce bouquin aurait mérité d'être 50 fois plus épais (j'aime les gros pavés comme les bouquins relatifs au Mirage III), et les photos publiées dans "l'Armée de l'Air selon JJP" en étaient des compléments aussi hallucinants qu'espérés pendant des années.
J'aurais dû imprimer ces documents...

Autre qualité de la photo "vintage" (pardonne moi ce qualificatif, Jean - Jacques): c'est de la photo soignée: à l'époque de l'argentique, toute photo avait un coût. En général, à l'argentique, on ne mitraille pas, on tire à coup sur, on pense la photo, et on sort des résultats souvent intéressants.
Et encore une fois, tu les apprécies: quand tu disposes en tout et pour tout de 40 photos sur un avion, tu les regardes dans les moindre détails, tu les connais par coeur, et tu laisses vagabonder ton imagination sur ce qui ne figure pas sur la photo.

A l'inverse, prenons les photos actuelles du Tiger meet. Dès le soir d'un spotter Day, tu es inondé de photos à ne plus savoir qu'en faire, et au final, tu ne les regardes même plus.

Une dernière réflexion me vient: on s'aperçoit parfois, dans la photo d'avions militaires, que lorsque des documents existent, ils proviennent souvent d'une seule et même journée.
Je pense à celà car je me rappelle que je faisais une recherche sur Airliners pour trouver des photos de B2 ops (pas des photos de musées). On en trouvait: toujours le même auteur, le même jour au même endroit : Gunther Gronstein, un jour pluvieux à Bitburg.
Le gars a dû avoir une fenêtre, plus ou moins par chance, en a profité, et du coup, ses photos sont devenues des documents.

très belle réflexion plein de vérité Franck

P

Et pour compléter la très bonne analyse (pour un jeune!) comparative des possibilités de photos vintage et actuelles, j'ajouterai que j'ai entendu parler d'un photographe d'avions (au moins) des années 50-60 qui ne prenait des photos d'avions (donc) que de profil et plein soleil. Quand il ne pouvait qu'un contre-jour, sans soleil, il ne prenait pas!

D'où, avec le recul du temps et la qualification de "document" de la part de Frank... on peut avoir parfois des envies de meurtre. Bon allez, je suis excessif, disons un bon entartrage à la mousse à raser... faut pas gaspiller la crème patissière!

Allez, à bientôt pour les F1!
JJ

P

Une petite avant le break de la mi-journée (avantage "en nature" des vieux!) je poste un nouveau scan du SMB2 50ZE au décollage car Frank n'était pas satisfait de la qualité. A juste raison, raison que je lui ai expliqué.

Donc, revoici le 50ZE en grandeur normale et agrandissement pour expliquer visuellement la raison de la qualité. Le premier scan qui a servi au post précédent est aujourd'hui stocké (spare en cas d'accident) et j'ai utilisé mon scan acheté depuis quelques temps, mais semi-professionnel pour ce post.
En regardant et scannant les autres diapos prises lors de la même séquence, je me suis rendu compte que, comme l'a précisé Frank, il y avait un choix à faire, en comparaison à aujourd'hui: une seule photo a été prise du 50ZE... et il était préférable de la réussir, comme les B2 suivants d'ailleurs! Aujourd'hui, combien en prenez-vous, en manuel, au moteur?
Bref, à l'époque, on faisait vraiment de la photo. C'est mon avis.

Donc, première photo dessous grandeur nature et seconde agrandie sur le sujet et netteté mise.
Enjoy!
JJ
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[quote="jean-jacques PETIT"] je poste un nouveau scan du SMB2 50ZE au décollage car Frank n'était pas satisfait de la qualité.

quote]

Houlà, pas du tout !
A cette distance, compte tenu du matériel dont tu disposais, pas possible de faire mieux que ce que tu as fait.
J'avais juste pris la liberté de redresser un peu ton image via Photoshop, et de lui refiler un petit coup de netteté auto (comme je fais sur les miennes). D'ailleurs, la netteté auto ne s'imposait pas.

Bien au contraire, je suis très satisfait et très content que tu nous fasses profiter de tes trésors, et surtut, n'arrête pas !

Frank, je trouve ces photos "à tomber". Merci de les avoir postées.
Pourquoi ne pas en choisir une et participer au concours photo ?

J'y ai aussi retrouvé un peu du Cambrai que j'ai connu : en arrière plan sur certaines apparaît le village d'Haynecourt (? si mes souvenirs sont exacts, corrigez-moi si ce n'est pas celà) avec son église caractéristique. Ce "profil" était resté caché dans ma mémoire et j'ai eu plaisir à le revoir.

Lors du décollage en patrouille, on a l'impression d'avoir affaire à un 2000 bidérive, biréacteur du fait de la perspective !

Zarya a écrit:

Pourquoi ne pas en choisir une et participer au concours photo ?

Parce que pour moi, la photo est un plaisir, pas une compétition.

L'Eglise en face est celle d'Epinoy, il me semble.

Bien, on se rapproche doucement de la fin, avec quelques landings supplémentaires...

Frank, ne t'offusque pas, c'était de l'humour au 30ème degré (une vanne, quoi!)... pour dire qu'avec un bon scan et un bon programme (j'utilise Adobe Photodeluxe depuis mon premier scanner car je le trouve simple et efficace. J'ai le Photoshop mais je ne l'ai pas installé) on peut faire bien.
Avec le recadrage, on peut faire oublier certaines choses mais comme tu le vois, avec un 50 mm on n'a pas les coudées franches. Si j'avais eu le 135 mm que j'ai acheté début 1977 (avec un 35 mm) j'aurais cassé la baraque... et ça n'est rien car, pas de bol, j'ai commandé mon appareil photo au printemps 1972 pensant l'avoir pour le Tiger's Meet de juin et je l'ai reçu... en juillet!
Pour le Tiger's Meet, je n'avais qu'un Instamatic qui fait de bonnes photos "quand rien ne bouge". Je ne sais pas s'il y a un équivalent aujourd'hui car même les jetables sont meilleurs!
Quand je pense que lorsque je suis arrivé à la Douze, l'escadre était détachée à Niergnies pour cause de réfection de piste et que la tour de contrôle de campagne était à 50 mètres de la piste... que les B2 (la moitié était alu et l'autre moitié camouflée) passait à portée de main! Pffffuiiiit... toutes les photos que je prenais à l'Instamatic partaient à la poublelle sitôt réceptionnées, car floues. Dieu n'était pas avec moi, sur ce coup-là. Il s'est rattrappé après!



Bref, je voulais parler (encore une fois) des teintes des B2. Je vais essayer d'être le plus clair et précis possible.
Trois périodes dans la vie du camouflage du SMB2:
-1- 1958-1969= aluminium (métal naturel dessus, alu mat dessous)
-2- 1969-1972= trois schémas de peinture (Dassault, Israël, Armée de l'Air)
-3- 1972-1977= schéma définitif armée de l'Air

Je développe la partie -2-

-septembre 1968= retour de trois SMB2 de révision en Israël, camouflés (blanc cassé dessous, beige, vert pomme et vert-bleu dessus le tout très satiné) Grandes cocardes, drapeau de dérive. Les carénages antennes sont gris plastique.
-début 1969, Dassault peint 8 SMB2 selon un schéma plus compliqué que les précédents, délimitations nettes, teintes Vietnam.
L'armée de l'Air, pas satisfaite, expérimente les couleurs Dassault (Vietnam) sur le schéma isräélien et effectue une campagne d'évaluation "visuelle" pour faire son choix définitif.
-1972 - Ce choix définitif se porte sur le schéma israélien (celui du F-100, en fait) et adopte des teintes légèrement différentes des teintes Vietnam: le dessous gris très clair ne change pas, le beige devient marron (style RAF 1940) le vert clair devient plus "jaune" et le vert foncé reste Vietnam. Ces teintes sont mates (légèrement satinées en sortie de peinture)

En conséquence, le avions existants, déjà peints, reçoivent une couche de marron passée rapidement au pistolet ceux passant en révision ressortent en nouvelles teintes. Le "flou artistique" va durer environ 1 an (1973) avant que toute la flotte soit peinte de manière homogène.

Le 50ZE au décollage est équipé de bidons avec les teintes définitives, l'avion étant peint avec les teintes Dassault-schéma israélien.

Pour la petite histoire, le schéma Dassault "compliqué à bords nets" a été appliqué sur deux avions qui ont rejoint le 1/10 (10-SG et 10-SK), 4 avions affectés au 1/12 (12-YA, 'YK, 'YB et 'YE), un avion au 2/12 (12-ZQ) et un avion du CEAM (332-BB)

Voilà, très rapidement résumé, l'histoire des camouflages des SMB2. Comme j'y étais, j'ai pu suivre ça de près mais vous trouverez toujours quelqu'un qui n'y était pas et qui en saura plus... des savants, il y en a plein!
Je décrirai ça plus précisemment dans un bouquin APPA dans un an ou deux et Eric Moreau prépare un pavé sur le sujet.
JJ

M.Frank a écrit:

Zarya a écrit:

Pourquoi ne pas en choisir une et participer au concours photo ?

Parce que pour moi, la photo est un plaisir, pas une compétition.

c'est quant même le seul concours ou il n'y à rien à gagner

Voilà, on va terminer avec ça...

Wow

Toutes ces photos sont superbes !

M.Frank a écrit:

Parce que pour moi, la photo est un plaisir, pas une compétition.

L'Eglise en face est celle d'Epinoy, il me semble.

Pour le concours, c'était juste une suggestion !

Pour l'église de l'autre côté de la piste Epinoy bien sûr.

Merci Jean - Jacques pour cet exposé clair sur le camo des B2.
J'ai appris des trucs, et il est probable que je me serais pris les pieds dans le tapis au moment de réaliser la maquette.

En fait, j'avais en tête qu'il y avait eu:

- la teinte alu (encore que je ne savais pas, pour la subtilité du mat en dessous)
- le camo israélien, qui selon moi avait concerné un nombre assez réduit d'avions
- le schéma définitif

C'est donc plus compliqué que ça, de surcroît si on imagine le panachage liés par exemple à la canibalisation d'avions sur d'autres, etc...

Bref, un mot d'ordre : faire la maquette sur la base d'une solide photo.

Allez, tant que j'y suis:

M